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Programmation

Jean-Pierre Gauthier et Martin Tétreault

Face B

L'exposition Face B réunit le musicien Martin Tétreault et l'artiste installateur Jean-Pierre Gauthier. Chacun y présente un aspect peu connu de sa production: Tétreault expose le résultat d'un an d'interventions quotidiennes dans un livre d'histoire de l'art de 365 pages et Gauthier nous fait découvrir ses recherches en musique expérimentale.


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L'exposition Face B réunit le musicien Martin Tétreault et l'artiste installateur Jean-Pierre Gauthier. Chacun y présente un aspect peu connu de sa production: Tétreault expose le résultat d'un an d'interventions quotidiennes dans un livre d'histoire de l'art de 365 pages et Gauthier nous fait découvrir ses recherches en musique expérimentale. Lors du vernissage, ce dernier a présenté sa première improvisation publique en solo muni de ses instruments inventés.

Martin Tétreault, tout comme il le fait avec la musique, déconstruit, efface et triture des documents qu'il s'agisse de livres ou de pochettes de disques. Il s'est attaqué ici à un livre d'histoire de l'art de 365 pages. Comme on soustrait les jours passés d'un agenda ou d'un calendrier, il a quotidiennement effacé à l'aide de papier sablé le contenu des pages pour ne conserver que les chiffres et les mots évoquant le passé. Il a également enlevé les images d’œuvres figurant à l'intérieur de l'ouvrage laissant des trous dans les pages et creusant de petits labyrinthes en profondeur, dans l'épaisseur du livre. Christine Germain a fait une lecture du texte subsistant dont une bande sonore est intégrée à l'installation.

Jean-Pierre Gauthier récupère une multitudes d'objets usinés (entonnoirs de plastique, tôles d'acier galvanisées, tuyaux et moteurs) qui, une fois rassemblés, déconstruits et détournés deviennent des instruments inventés. À travers une console électronique de sa fabrication, il altère des sons préenregistrés (voix à la radio, bruits de toutes sortes, interférences radio, improvisation avec ses machines sonores). Rediffusé de façon hachurée dans des haut-parleurs, le signal sonore est ciselé par le rythme composé en direct sur la console. L'exposition présentera des enregistrements de ses recherches audio réalisées en studio et en atelier depuis deux ans (Les machines consentantes, Studio Avatar-Québec, 1999; Hachures, atelier, 2000).

Ce projet s'inscrit dans la volonté de DARE-DARE de présenter des pratiques hybrides et d'encourager l'expérimentation. Il s'agit d'une occasion de rendre public le parcours alternatif de ces deux artistes. Cette exposition est présentée par DARE-DARE dans le cadre du volet hors scène de Vasistas? Fenêtre sur l'art interdisciplinaire, une initiative du Théâtre La Chapelle du 2 février au 3 mars 2001.