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Programmation

La charrette

Une session intensive de travail en équipe où se sont rencontrés des intervenants de différents domaines pour proposer des idées sous forme de projets, à partir d’une problématique précise.

Sous-événement de

Mémoire vive

Initié par DARE-DARE en collaboration avec le Centre d’histoire de Montréal, Mémoire Vive dessinait un cadre de réflexion réunissant des artistes et des intervenants du domaine du patrimoine.


Depuis le 31 mai dernier, Mémoire vive a donné lieu à une série de relectures de l’histoire de Montréal, relectures qui s’effectuent par un processus créatif inscrivant ou réintégrant la mémoire dans la communauté et dans la ville. Pour clore ce laboratoire, DARE-DARE et le Centre d’histoire de Montréal ont organisé une charrette interdisciplinaire: une session intensive de travail en équipe où se sont rencontrés des intervenants de différents domaines pour proposer des idées sous forme de projets, à partir d’une problématique précise.

Trois équipes multidisciplinaires ont donc vécu l'expérience de la charrette. La problématique confiée aux participants était la suivante:

Les citoyens sont amnésiques. Les politiciens sont amnésiques. Ils ne se rappellent que du quotidien et de leurs souvenirs personnels. Tout demeure dans la ville, sauf les documents d’interprétation de l’histoire qui ont également disparu. Il n’y a aucun moyen de récupérer l’information perdue et personne ne semble affecté par cette situation. Les participants réunis en charrette sont les seuls à avoir gardé une mémoire intacte et à observer ce phénomène.

Que fait-on de l’histoire? Comment redonner sens aux traces laissées dans la ville, aux objets qui se trouvent dans les musées? Que fait-on des lieux patrimoniaux? Comment réinscrire la notion d’histoire dans la conscience d’une société amnésique? Comment redonner sa mémoire collective à une population donnée? Il faut vite agir et réinvestir de sens ces traces, ces objets et ces lieux car les acquis en matière de sauvegarde et de conservation du patrimoine ne veulent plus rien dire et, surtout, la demande est pressante pour de nouveaux condos…

La problématique visait à stimuler, à partir d’une mise en situation fictive, les délires imaginatifs et les utopies proposant des moyens vivants et alternatifs d’inscrire le passage du temps dans la ville, de conjuguer mémoire et communauté en dehors des méthodes traditionnelles des musées et du recours au monument commémoratif.

Les équipes ont travaillé sans relâche (ou presque!), à huis clos pendant deux jours, pour livrer leurs projets au public le dimanche 15 septembre au Centre d’histoire de Montréal. Cette journée spéciale a également permis de faire un retour sur Mémoire vive en général, via la présentation par certains artistes de l'événement. Ainsi, Micheline Clouard, Julie St-Arnaud, Ani Deschênes, Annie Roy et Mireille Cliche ont pu discuter du processus vécu par l'organisation de leur projet respectif, ainsi qu'un aperçu des résultats provoqués – attendus et imprévus.


Participant.es

Ani Deschênes, arts visuels
Gilles Garand, patrimoine vivant
Martin Pelletier, désign d’aménagement
Micheline Clouard, architecture du paysage
Danielle Doucet, histoire de l’art, sculpture publique
Caroline Boileau, arts visuels
Jean Laberge, architecture
Julie St-Arnaud, architecture du paysage
Mireille Cliche, poète, ressource documentaire
Claude Brault, développement culturel, arts visuels et métiers d’art
Nicole Lemay, muséologie
Philippe Lupien, architecture