Soutenir
MenuFermer

Programmation

Pratiques du territoire I

Occupation - dislocation - mutation

En conjonction avec la Fête des fleurs au parc sans nom, DARE-DARE propose au public la première partie d'une série de conférences portant sur les relations hybrides entre l’art et l’espace public.


Voir plus

Conférences

En conjonction avec la Fête des fleurs du 26 mai 2007 au parc sans nom, DARE-DARE propose au public la première partie d'une série de conférences portant sur les relations hybrides entre l’art et l’espace public. Avec Pratiques du territoire: occupation - dislocation – mutation, DARE-DARE a voulu réunir les réflexions d'artistes et de théoriciens pour accompagner les expérimentations réalisées par les artistes de la programmation. La seconde série de conférences s'intégrera à un événement d'art public à la fin septembre 2007.

Lors de ces conférences, le centre d'artistes propose des approches interdisciplinaires pour repenser la conceptualisation et l'articulation de l'espace comme territoire à occuper. Les conférenciers invités présenteront, entre autres, le résultat d'activités qui altèrent la notion et l'expérience du lieu en tant que territoire social, politique et économique. Cette expérience du territoire en est une qui s’engage sur le terrain du non-lieu non pas en tant que «hors-lieu», mais plutôt en tant que «atopie»: espace de réflexion qui pourrait introduire un rapport bénéfique entre l'art et sa possible incidence sur le tissu social. Par ailleurs, les trois conférenciers envisagent des modifications de nos relations au tissu social depuis des perspectives multiples.

Les pratiques du territoire de Kinga Araya, Claudine Cotton et Dan Pitera prennent en considération le mouvement d’un lieu à l’autre, les manœuvres et interventions géopoétiques en interaction avec les pratiques de l’art, de l'architecture et de l'activisme.

Le travail de nos invités concerne non seulement le domaine de l'esthétique, mais aussi celui du pouvoir politique et des nouveaux lieux qu'il investit. À travers une approche communautaire de l'architecture - en explorant la culture associative et la mobilisation politique - ou bien, en agissant via un traitement performatif du lien social, de la parole, de l'exil et de la marche, nos invités constituent de singuliers acteurs sociaux. Ils ramènent le politique au niveau local, tout en assumant ses implications globales: ils saisissent donc le «glocal».

Participants à la fête des fleurs: Glen LeMesurier, Mile-end bread oven, Marie-Hélène Plante, Gina Badger, Éric Létourneau, Dominique Sirois, Charles Li, Sarah Badran, Mathieu Lacroix, Althea Mamaril, Didier Delfolie-Noulin et Marlène Ferrari

Comité ressource: Constanza Camelo, Fabien Loszach et Jean-François Prost


Kinga Araya est artiste conceptuelle et chercheure, née en Pologne où elle a grandi. Elle a étudié la musique (premier instrument : violon) et l'histoire de l'art à l'Université catholique de Lublin en Pologne. Après avoir complété deux années au programme du baccalauréat ès arts, elle s'est enfuie de son pays en 1988 pour se rendre à Florence, en Italie. En 1990, elle a immigré seule au Canada. Elle a poursuivi des études universitaires en histoire de l'art et en arts plastiques à Ottawa, Toronto et Montréal (elle a obtenu son doctorat en Arts plastiques et théorie critique à l'Université Concordia en 2004). Par l'entremise de sa pratique interdisciplinaire, elle étudie le phénomène de «déambulation en conversant » par-delà les frontières géographiques, linguistiques et culturelles à titre d'actions poétiques et politiques. Grâce à une bourse de la Fondation Andrew W. Mellon, elle poursuit ses recherches à l'Université de Pennsylvanie (Philadelphie) sur le phénomène de l'immigration et de l'exil tel que représenté dans les performances contemporaines de déambulation. Elle poursuit également sa production en arts plastiques. 

Artiste multidisciplinaire, Claudine Cotton vit au Saguenay, Québec. Son travail privilégie la manoeuvre, l'action performative et l'installation. Dans ses manoeuvres, elle aborde des lieux et des milieux divers dans des processus de transaction, de pacte et d'effleurement de l'autre. C'est dans les zones sensibles qui s'y trouvent que ses projets aiment progresser, c'est-à-dire dans ces zones de consentement qui permettent autant de se nourrir des particularités de l' autre que de se laisser infiltrer, voire hybrider par lui. Dans le même esprit, ses installations sont des fabulations «bricolées» à partir de l'actualité, du quotidien et des acquis culturels de l'artiste. Depuis 1992, ses projets et ses expositions ont été présentés, soit à titre individuel ou dans le cadre d'événements collectifs au Québec et ailleurs (Canada, France, Grande-Bretagne). Elle est cofondatrice et membre des Ateliers d'artistes TouTTouT ainsi que du centre d'artistes le LOBE.

Dan Pitera, activiste luttant pour des causes sociales et politiques, joue les architectes. Il est directeur exécutif du Detroit Collaborative Design Center à l'école d'architecture de l'Université Detroit Mercy. Considérant le design comme un outil puissant - et essentiel - pour établir des relations humaines, le Design Center se consacre à développer une collaboration entre l'université et la communauté afin de créer des quartiers et des espaces réfléchis et durables. En 2004-2005, M. Pitera a oeuvré à titre de Loeb Fellow à l'Université de Harvard. Il a été finaliste en 2006-2007 du James Stirling Memorial Lectures on the City. Sous sa direction, le Design Center s'est mérité de nombreux prix prestigieux et a participé à l'exposition / conférence internationale d'ArchiLab en 2004 et 2001, à Orléans en France.