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Programmation

ROMEO GONGORA

Place des Arts?

À travers ma résidence de recherche au Centre DARE-DARE, j'ai cherché à comprendre quels furent réellement les enjeux artistiques, sociaux et politiques de l'« aventure révolutionnaire » de la première Place des Arts.


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À la mémoire de Roland Dinel et Robert Roussil...

Dans le cadre du volet 2 - Résidence de recherche,
DARE-DARE reçoit Romeo Gongora, en collaboration avec Odile Joron.


La résidence de recherche de Romeo Gongora fut la possibilité de s'engager profondément dans le projet communautaire "Place des Arts?" qui explore des questions d’identité québécoise et d’utopie sociale. Le projet Place des Arts? qu’il réalisa lors de cette résidence s’ajoute à un corpus d’œuvres qui analysent l’héritage artistique de la modernité au Québec et l'identité néo-québécoise dans l'entrelacement d'enjeux culturels, économiques et étatiques. Depuis 2008, Romeo Gongora a mené des projets d’envergure qu’il a réalisés collectivement, tel que "Movimiento Social del Cuerpo", une série de laboratoires en collaboration avec des universités latino-américaines (Bogota, Lima, Cordoba, Guatemala, Goiania, etc.).


Au début des années 1950, dans une vieil immeuble au 1199 rue Bleury, le sculpteur Robert Roussil installe avec les artistes Roland Dinel, Armand Vaillancourt, Mario Merola, le syndicaliste Henri Gagnon, et autres, un atelier-rencontre collectif nommé la "Place des Arts". Dans cet atelier seront donnés des cours, conférences, expositions et on y discutera du communisme. Considéré comme "Le seul et unique temple de la pensée à Montréal", l'atelier sera officiellement fermé par les autorités municipales en 1954 pour "insalubrité", et moins officiellement pour ses activités subversives. Le maire Jean Drapeau mettra en chantier la grande et officielle "Place des Arts", la "Place des Autres" est son sobriquet, quelques mois plus tard.

À travers ma résidence de recherche au Centre DARE-DARE, j'ai cherché à comprendre quels furent réellement les enjeux artistiques, sociaux et politiques de cette "aventure révolutionnaire".
 
À l'occasion des 50 ans de l'officielle "Place des Arts", mon intervention le 28 septembre au 1199 rue Bleury est ma façon d’interpeler son fantôme et de questionner notre actualité. Je le fais à la mémoire de Roland Dinel, Robert Roussil et de ces artistes et militants qui ont consacrés leur vie pour construire les balises de l'identité québécoise.


Programme

Place des Arts?
Le samedi 28 septembre 2013

de 13h à 17h
au 1199 rue Bleury
Activités gratuites

Venez découvrir la "Place des Arts", un atelier d'artistes mythique qui donna naissance à la Place des Arts actuelle. Vous y trouverez la bohème artistique des années 1950 à travers les activités de l'époque: exposition, atelier de sculpture, conférence, lancement, etc.

13h00: "Le contexte politique au Québec durant les années 1950", conférence, Marcel Fournier, sociologue
13h50: "Autour de la sculpture sur bois au Québec, 1940-1960", conférence, Danielle Doucet, historienne de l'art
14h40: "Les bases de la sculpture sur bois", atelier, Valérie Blanchet, sculpteure
15h10: "In memoriam : Il y a 60 ans, Robert Roussil fondait l’Atelier de la Place des arts" dans Bulletin d'histoire politique, volume 22 no1 (automne 2013), lancement d'un article sur la Place des Arts, Marc Comby, historien et archiviste
15h40: mini-exposition d'oeuvres de Robert Roussil, Roland Dinel et Mario Merola, en présence de l'artiste Mario Merola et autres
16h30: "Place des Arts?", finissage, Romeo Gongora, artiste


En présence de la sculpteure sur bois  Valérie Blanchet


L'artiste tient à remercier: M. et Mme Roland Dinel, Mario Merola, Anne Kahane, Geneviève Massé et Martin Dufrasne du Centre DARE-DARE, Nathalie Thibault, Hélène Godbout et Caroline Gauthier du Musée national des Beaux-Arts du Québec, Linda-Anne D'anjou et Danielle Blanchette du Musée des Beaux-Arts de Montréal, Lucie Rivest du Musée d’art contemporain de Montréal, Claude Cantin des archives UQAM, Lise Lamarche, Marcel Fournier, Danielle Doucet, Marc Comby, Robert Comeau, Sébastien Hudon de photographes rebelles, Joyce Millar de Stewart Hall Gallery, Julie Bronson du McMaster Museum of Art, Chantal Pesant de l'UdM, Laureat Boily, Urgel Bourgie, Suzanne Janelle, Amélie Laurence Fortin du Centre Vox, Jose du Guatemala, Aubergine et Xavier.


Démarche
Romeo Gongora se considère comme un chercheur: sa finalité n'est pas un objet d'art, mais un projet de recherche se matérialisant sous une forme transdisciplinaire (installations, performance, photographie, rencontres, écrits, etc.). Mettant ainsi l'accent sur le processus plutôt que le produit final, ses travaux emploient le dialogue, l'empathie et la confiance comme une stratégie de production. Cette procédure implique une période de recherche en étroite collaboration avec différentes communautés. Le résultat est une œuvre in situ d’une intensité émotionnelle profonde qui vise à analyser les constructions socio-psychologiques d’un environnement physique et mental.


Romeo Gongora (Canada/Guatemala) est un artiste visuel actif internationalement. En 2005, il a complété une maîtrise en arts médiatiques à l'UQAM. Il est récipiendaire de nombreuses bourses et a présenté ses projets, entre autres, au Kin Art Studio (Kinshasa),  au HISK (Ghent),  CAC (Lagos), The Office (Berlin) et Musée d'art Contemporain de Montréal. Récemment, il a été invité à travailler Aux Récollets (Paris), Centro de la Imagen (Mexico) et au Centre Culturel de Neumünster (Luxembourg). En 2007, il a débuté une résidence de deux ans au Rijksakademie van Beeldende Kunsten (Amsterdam) et, en 2009, il a représenté le Canada au Künstlerhaus Bethanien (Berlin).