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Programmation

AU TRAVERS DE : incursions, gestes et postures

Laboratoire d’exploration en interventions urbaines performatives

Une programmation présentée par le collectif L'Araignée (Kamissa Ma Koïta, karen elaine spencer, Helena Martin Franco, Noémi McComber)

ALTÉROPHILIE ou Les Jeux de Force de Fritta Caro

comprend une série de performances débutant par L’ARRACHÉ, une occupation du Parc des Hommes-Forts pour laquelle Les jeux de force de Fritta Caro vont mettre à l’épreuve les identités qu’elle convoque.


Kamissa Ma Koïta

Dissonance cognitive / Cognitive dissonance est une œuvre en deux temps: d’abord une installation en espace public puis le lieu d’une performance de longue durée.


karen elaine spencer

karen elaine spencer propose de disséminer dans l’espace public des extraits de la Charte des droits et libertés du Québec, qu’elle a retranscrits sur de grands panneaux de bois. En invitant des groupes de participant.e.s choisis à sélectionner des passages de la Charte qui résonnent particulièrement pour eux/elles, l’artiste s’approprie ensuite ces extraits afin de réaliser des écriteaux aux formats imposants, dont elle fera ensuite don à l’équipe de participant.e.s.



Crédits: * dans le sens des aiguilles * Kamissa Ma Koïta, 2015, photo: Ioana Vanessa Bezman / Helena Martin Franco alias Fritta Caro, 2017, photo: Noémi McComber / Laboratoire d'exploration du collectif L'Araignée_volet 1_en dialogue avec Raphaëlle de Groot, photo: kimura*lemoine / karen elaine spencer, 2017, photo: Noémi McComber

LE COLLECTIF L'ARAIGNÉE invite les artistes Kamissa Ma Koïta, Helena Martin Franco et karen elaine spencer à présenter des projets, dans le cadre du volet 2 de son Laboratoire d’exploration en interventions urbaines performatives.

Les membres de L’Araignée, collectif féministe d’expérimentation et de diffusion en art contemporain (http://laraignee.ca/), sont heureuses de s’associer à DARE-DARE pour développer le volet 2 de leur laboratoire de création en espace public.

Ce laboratoire a été conçu et lancé dans un premier temps à l’été 2015 dans le but de réfléchir, de soutenir et de diffuser les pratiques en interventions urbaines performatives et particulièrement celles portées et exercées par des femmes artistes. Avec une emphase particulière sur le processus de fabrication des œuvres et la dimension collective que celui-ci requiert très souvent, le Laboratoire se veut un lieu de rencontre avec les différents publics; ceux issus du monde de l’art, ceux de la rue, ceux du quartier et de la communauté environnante et au-delà.

Les artistes invitées ont développé des propositions qui entreront en dialogue avec ces différents publics, en s’inscrivant à même la trame urbaine, à travers leur présence physique et la singularité de leurs sensibilités respectives. Chacun des projets qui sera ici présenté abordera la question de l’incursion performative dans des contextes plus ou moins hospitaliers, que ce soit par  l’entremise d’une identification à une communauté marginalisée, soit en abordant des thématiques ou des problématiques que l’on pourrait qualifier de « difficiles », inconvenante, déstabilisante ou  polémique, ou simplement en affichant et en manifestant une certaine altérité ou une fluidité dans les identités.

Que fait l’art dans la ville et comment les propositions artistiques peuvent-elles se présenter et se déployer dans des lieux et des contextes urbains diversifiés? Comment mieux accueillir les incursions performatives discordantes et permettre leur frottement ou leur dissémination vers des publics non avertis? Faisons-nous de l’art pour nous-même ou pour les autres? Chaque artiste invitée explorera certaines facettes de ces questions à travers des propositions critiques visant à interpeler et en sollicitant un certain engagement de la part de ceux et celles qui en feront l’expérience. Peut-on encore poser des questions dans l’espace public et ainsi risquer de rompre l’équilibre social d’un lieu, ne serait-ce que le temps d’y inscrire une proposition poétique ou politique transitoire? Quel est notre rapport aux instances du maintien de l’ordre public? Quel est notre lien réel à certaines communautés stigmatisées ou marginalisées, alors que nos propositions s’appuient parfois sur une identification à ces mêmes groupes? En quels noms pouvons-nous parler? Jusqu’à où pouvons-nous aller?


Mandat du collectif

Fondée en janvier 2011, L’Araignée est une plateforme de collaboration qui sert à diffuser le travail de ses membres ainsi que celui d’autres artistes invités dans de nouveaux contextes, au niveau local et international. Le collectif est composé d’artistes, d’auteures et de commissaires, qui se rejoignent dans leur positionnement féministe et dans leur désir de prendre des initiatives pour diffuser de l’art qui répond tout aussi bien à leur sensibilité artistique qu’à leur position politique. Le collectif crée des ponts entre des communautés, des structures artistiques et des artistes, qui, par leurs particularités, peuvent nourrir des réflexions et soulever des questions par rapport à ce qu’on attend de l’art actuel.


Laboratoire d’exploration en interventions urbaines performatives

Le Collectif L’Araignée a mis en place un Laboratoire d’exploration en interventions urbaines performatives à l’été 2015 dans le but de réfléchir, de soutenir et de diffuser les pratiques en interventions urbaines performatives/art action en espaces publics. Ce nouveau projet du Collectif L’Araignée se penche sur la question de l’autonomie de l’artiste et des regroupements d’artistes vis-à-vis des structures institutionnelles plus établies et des contraintes reliées à celles-ci. Ce nouveau cycle encourage la rencontre entre artistes et le croisement entre les différentes pratiques, ainsi que la mixité et la proximité avec des publics diversifiés. Le Laboratoire d’exploration en interventions urbaines performatives est conçu pour investir divers lieux publics de la ville, ces espaces à priori ouverts et traversés par tous, en dialogue avec la réalité quotidienne des citoyens en transit.


La pratique expérimentale et transdisciplinaire de Kamissa Ma Koïta s’alimente des féminismes, des mouvements altermondialistes, du queer et des cultures populaires. Elle prend forme en performance, en manifestation, en vidéo et dans la création d’alternatives artistiques, chacune pour leur potentiel d’actions directes rapides et efficaces. Elle est parsemée d’objets de son quotidien qu'elle recontextualise pour nous lier. Son approche intersubjective l’amène à travailler en collectif et à réfléchir le corps social comme matériau. Par cette recherche, Kamissa tente de créer des espaces inclusifs non­ hiérarchiques, inévitablement éphémères. L'artiste les crée pour que nous puissions dialoguer, chanter, résister, danser, crier, questionner, perturber, pleurer, réfléchir et rire, ensemble. Les prochaines actions de Kamissa Ma Koïta seront axées sur les conditions de vie des communautés noires, les notions de privilèges sociétaux et la problématique de la sous-représentation des citoyen.ne.s marginalisé.e.s. 

Helena Martin Franco, née à Cartagena, en Colombie, vit et travaille à Montréal depuis 1998. Titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, elle s’implique activement dans le réseau des centres d’artistes autogérés à Montréal. Elle fait partie de plusieurs collectifs de diffusion d’arts visuels, dont un au Québec : L'Araignée, collectif de diffusion d'art actuel. Dans une perspective de genre, elle établit des liens entre ces collectifs et des organismes culturels afin de favoriser la rencontre et l’échange des pratiques artistiques, notamment entre le Canada et la Colombie. Sa pratique interdisciplinaire explore le métissage des différents procédés artistiques et l’hybridation entre les techniques traditionnelles et les nouvelles technologies. Son travail s’articule autour du questionnement que suscitent les mutations des identités dans les milieux d’immigration. Il a été présenté en République dominicaine, en Espagne, en Nouvelle-Zélande, en Colombie, aux États-Unis, en Argentine, à Cuba et au Québec.

Née en 1960 à Nelson en Colombie-Britannique, karen elaine spencer vit et travaille à Montréal où elle réside depuis plusieurs années. Elle détient une maîtrise en arts plastiques de l’Université du Québec à Montréal et un baccalauréat du Nova Scotia College of Art and Design (NSCAD) de Halifax. En reconnaissance de sa contribution, elle a obtenu le prix de la Galerie La Centrale – Powerhouse en 2012. Ses œuvres ont été présentées au Canada, aux États-Unis et en Europe, notamment lors de Blogueurs en captivité, une collaboration de DARE-DARE et Folie Culture, lors du festival Art in Odd Places à New York, ainsi que dans le contexte du Festival d’art performatif et d’intervention de Moncton. Elle a aussi donné des prestations de créations orales à la bibliothèque de Westmount, au Arts Café de Montréal et à la John Snow House de Calgary. Son œuvre se déploie aussi dans le contexte de résidences d’artistes, notamment tout récemment au International Studio and Curatorial Program (ISCP) de Brooklyn où elle a tenu le blog hey mike en 2012, ainsi qu’à la New Gallery de Calgary et à Praxis art actuel en 2011.

Noémi McComber a complété une maîtrise en arts visuels et médiatiques du Chelsea College of Art (University of the Arts, Londres) au Royaume-Uni en 2002. Depuis, elle poursuit différents projets artistiques en tant qu’artiste et commissaire, adoptant une approche multidisciplinaire et collaborative. Elle a notamment présenté son travail au ICA (Institute of Contemporary Art) à Londres et au Kunstverein Kohlenhof à Nurembourg en 2003, au Moscow Centre for the Arts et à la Castlefield Gallery de Manchester en 2006, à la galerie L’Oeil de poisson de Québec et au Musée des Beaux-arts de Sherbrooke en 2007, ainsi qu’à La Centrale galerie Powerhouse et à B-312 à Montréal en 2009. En 2011, elle a présenté Nouveaux drapeaux pour vieux monuments à DARE-DARE, Déploiement en règle au festival de performance Viva art action!, ainsi que La peau du bronze, une exposition solo à la Maison des Arts de Laval. En 2013 on a pu voir ses vidéos à Optica dans une exposition individuelle intitulée Mise en échec, ainsi qu'au Studio XX dans le projet collectif Corrections marginales. Son travail a également été diffusé en Finlande, au Pays de Galles et en Colombie cette année-là. Elle est l’une des membres fondatrices du collectif L’Araignée, collectif féministe de diffusion en art contemporain. Elle vit et travaille à Montréal.