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Programmation

Denis Farley

Présence étalonnée

En plus d’offrir au public une expérience directe de l’oeuvre dans la rue, ce projet présentait simultanément à DARE-DARE l’espace de recherche de l’artiste.


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Dans le cadre du Mois de la photo à Montréal, DARE-DARE présente les tout derniers développements du travail de recherche de l'artiste Denis Farley.

Photographe de la présence humaine comme échelle de mesure du paysage, Denis Farley a autant le souci de la référence historique d'un document visuel que de l'inévitable présence de l'observé et de l'observateur. Dans ces nouvelles mises en Situation de Présence étalonnée incorporées à de nouveaux espaces physiques, ce sont le passé du document lui-même et celui de la prise de vue qui se fusionnent à l'instant présent où le spectateur habite, à son tour, le paysage. Les points de référence s'actualisent, les unités de mesure se comparent, les perspectives fictives surgissent. Denis Farley nous introduit dans une sorte de subterfuge de la photo-téléportation. De la photo anonyme à la réappropriation d'une image, de l'image projetée à la surface flottante, le document photographique devient fictif. On y vagabonde tel un prospecteur découvrant au fur et à mesure l'échelle véritable d'une chaîne de montagnes !

Ces nouvelles propositions de Denis Farley agissent sur le spectateur telle une mise en situation de l'acte photographique posé à la fois à la prise de vue et pendant la prise de contact du paysage photographié. Après tout, la photographie ne capterait-elle pas une action ?

Avec Présence étalonnée, Denis Farley nous convie, en ce Mois de la photo à Montréal, à une réelle mise en action du performatif de l'image.

Le parcours suggéré pour Présence étalonnée est de commencer d'abord par le dispositif de silhouettes près de la fontaine du Musée d'art contemporain (Place des Arts) avant de se rendre à la mise en situation d'images à DARE-DARE.

En plus d’offrir au public une expérience directe de l’œuvre dans la rue, ce projet présentait simultanément à DARE-DARE l’espace de recherche de l’artiste. L’élément clé consistait en une série de silhouettes identiques disposées sur l’esplanade de la Place des Arts: l’artiste vu de dos, portant à son oreille un téléphone cellulaire et vêtu d’un habit à carreaux rouge et blanc. À DARE-DARE, on retrouvait une image projetée de l’installation extérieure, quelques objets servant à mesurer ou à délimiter ainsi qu’une boîte lumineuse: une reproduction grand format d’une photo de guerre dans laquelle Farley avait placé son «personnage». À travers deux types de diffusion, Présence étalonnée soulevait la question de l’identité à l’échelle à la fois physique et sociale.