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Programmation

DUOLOGIE II

Second cycle

DUOLOGIE consiste à former des tandems originaux, pour dynamiser par ce jumelage et par la richesse de la rencontre la sensibilité et la singularité des approches de recherche mises en dialogue.


Afin de réaliser sa programmation artistique 2020-2021, DARE-DARE a proposé un mode d'action par jumelage plutôt que le traditionnel appel à projets.

DUOLOGIE consiste à former des tandems originaux, pour dynamiser par ce jumelage et par la richesse de la rencontre la sensibilité et la singularité des approches de recherche mises en dialogue. Le comité a formé les duos à partir des champs de recherche des candidat.e.s         

Notre plan est clair : faire des cocktails explosifs et bouleversants de beauté, de finesse et d’intensité.

Notre mission consiste à explorer, interroger et faire évoluer les pratiques, les espaces et les modes de diffusion de l’art actuel et participer à sa démocratisation et son accessibilité. Pensée par le comité formé de Christian Bujold, Érick d'Orion, Martin Dufrasne, Stéphane Gilot, Julie Isabelle Laurin et Julie Lequin, la DUOLOGIE se déploiera sur deux années consécutives, le premier cycle se compose des jumelages suivants :


Artistes 2020-2021


Intervention dans l'espace public

Amber Berson + Manon Tourigny

Lynda Gaudreau + Michelle Lacombe

Didier Morelli + Sylvie Tourangeau


Résidence pensée critique
Chercheuse invitée

Josianne Poirier


Amber Berson est écrivaine, commissaire, doctorante et mène des recherches doctorales à l’Université Queen’s sur le thème de la culture des centres d’artistes féministes autogérés et de la pensée utopique. Elle s’intéresse aux mouvements féministes utopiques et aux imaginaires socialistes, tant à leurs origines qu’à leur héritage, touchant autant l’autogestion collective, l’auto-détermination, la garde des enfants et l’équité salariale, que les pratiques antiracistes. Elle a récemment été commissaire de Trailmix (2014); * ~ _: * JENNIFER JENNIFER X *:. ~(2013); La course annuelle des administrateur-rice-s des arts (2013); et The Wild Bush Residency (2012 -). Elle est membre du comité éditorial de .dpi, une revue féministe d’art et de culture numérique et a récemment organisé l’édition montréalaise du projet Art + Feminism Wikipedia. Ses articles ont été publiés dans Canadian Art, Esse, Fuse Magazine et C Magazine et  St Andrews Journal of History and Museum Studies.

Le travail de Lynda Gaudreau s’élabore sous forme de séries déclinées à travers des activités de création, de recherche et de commissariat. Sa pratique artistique s'ancre dans la création chorégraphique et dans une réflexion sur la danse, tout en engageant un dialogue assidu avec l’architecture, les arts visuels, le cinéma et la performance. En tant qu'artiste et commissaire, Gaudreau a notamment présenté OUT OF GRACE à la Galerie Leonard & Bina Ellen (2010), un projet réunissant cinq artistes visuels, les invitant à penser l'espace d'exposition en tant que système chorégraphique. Sa plus récente série, intitulée Out, porte sur ce qui échappe à tout système : le « misfit », la marge et l'excentricité esthétique, politique et sociale. Lynda Gaudreau a collaboré avec de nombreux lieux de la scène contemporaine en Allemagne, en Autriche, en Belgique, au Brésil, au Canada, en Croatie, au Danemark, en Espagne, en France, en Israël, en Italie, au Royaume-Uni, en Slovénie et en Suisse.

Michelle Lacombe vit et travaille à Montréal. Depuis l’obtention de son baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia en 2006, elle a développé une pratique ancrée dans la performance, le marquage et l’art corporel conceptuel. En utilisant des gestes simples et des matériaux modestes, son travail complexifie les récits visuels et les constructions culturelles qui entourent le corps, son corps, féminin blanc cisgenre. Récipiendaire de la bourse Plein Sud en 2015, son travail a été présenté au Canada et à l’international dans le contexte d’événements de performances, d’expositions et de colloques. Parallèlement à sa pratique artistique, elle est engagée dans le soutien à des formes de pratiques artistiques complexes et indisciplinées. Elle est directrice de VIVA! Art Action, une biennale internationale de performance.

Didier Morelli, qui est né et a grandi à Montréal, est un artiste interdisciplinaire qui allie pratique et recherche à partir d’explorations didactiques et performatives. Morelli est candidat au doctorat au Department of Performance Studies à la Northwestern University à Chicago, Illinois. Sa pratique de l’art vivant comporte des actions axées sur l’endurance, le contexte et la relation. Son travail réalisé en atelier, qui intègre des éléments d’installation, de dessin, de photographie et de vidéo, a été présenté dans des expositions individuelles (Katherine Mulherin Gallery, Toronto, 2012; the Defibrilator Performance Art Gallery, Chicago, 2015; et SIGHTINGS à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Montréal, 2016), et collectives (la Galerie Audain, Vancouver, 2015). Il a présenté des performances au 7a*11d International Festival of Performance Art, Toronto, 2014 ; à la Buenos Aires Performance Art Biennial, Buenos Aires, 2017 ; et à ViVA Art Action, Montréal, 2017. Ses écrits ont été publiés dans Canadian Theatre Review, C Magazine et esse arts + opinions.

Sylvie Tourangeau est considérée comme une pionnière de l’art performance au Canada. Depuis 1978, ses actions, ses ateliers collectifs et ses coachings individuels créent un espace actif d’expérimentation de la conscience performative à travers des actions minimales qui renchérissent la qualité de présence, soutiennent l’intensité et personnifient le lien avec le spectateur. Performances, art relationnel, pratiques furtives et rituels de circonstances sont des pratiques dans lesquelles elle s’investit. Elle a aussi publié des livres d’artistes et plus d’une soixantaine d’articles sur un ensemble important de performeur.es. Avec le collectif TouVA, elle publie, en 2017, l’ouvrage bilingue Le 7e Sens à propos du performatif. Elle fonde le lieu de formation interdisciplinaire Espace Sylvie Tourangeau, (Joliette 1995 à 2007) et développe un lieu de résidences d’artistes, au cœur du patrimoine bâti du Québec, La maison aux volets jaunes (2015-2017) et La nouvelle maison jaune (2018-) vouées aux arts performatifs.

Manon Tourigny est historienne de l’art et auteure. Elle s’intéresse à la vidéo, aux arts médiatiques, à la photographie, à la performance et aux pratiques artistiques qui s'inscrivent dans l'espace public. L’aspect collaboratif est essentiel dans sa pratique d’auteure et de commissaire. Dans toutes les étapes d’un projet (recherche, écriture, mise en espace), elle s’assure d’être en discussion avec l’artiste. Elle a rédigé de nombreux articles et textes pour des revues spécialisées (Ciné bulles, CV photo, esse arts + opinions, Espace et Inter), en plus d'écrire des opuscules pour différents organismes (centres d’artistes, centres d’exposition et musées). Elle fait parti du collectif de commissaires N. & M., qui centre ses recherches sur les collaborations, les processus artistiques et la contamination entre les artistes, les œuvres et le rôle même du commissaire.


Résidence Pensée critique
Chercheuse invitée

Détentrice d’une maîtrise en études urbaines (INRS) et d’un doctorat en histoire de l’art (UdeM), Josianne Poirier s’intéresse à la relation entre l’art, la culture et l’espace urbain, au travers de thématiques telles que les lumières de la ville, l’art public et les politiques culturelles municipales. Sa thèse de doctorat, intitulée Montréal fantasmagorique : illuminations monumentales et récits de ville au début du XXIe siècle, porte un regard critique sur le déni du conflit et la réification de la technique qui s’expriment dans trois projets : le plan lumière du Quartier des spectacles, le parcours de projections vidéo architecturales Cité Mémoire et la mise en lumière du pont Jacques-Cartier, Connexions vivantes. Pour cette recherche, elle a remporté le prix Jean-Pierre-Collin 2018, décerné par le réseau Villes Régions Monde à la meilleure thèse dans le domaine des études urbaines.