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Programmation

virginie fauve

coopté·e·s

Vivre en coopérative d'habitation équivaut à obtenir un immense privilège : un sursis au capitalisme et à la précarité de logement. C’est aussi un défi quotidien qui se décline en une pléthore de sous-aspects, parfois évidents mais souvent insoupçonnés.


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Moi, honnêtement, si tu me demandes c’est quoi pour moi la coop…
Bien j’ai l’impression que je me suis trouvé une bonne planque. 
Rachel  
 La coop de ma mère (Ève Lamont, 2021) 

Le thème « Devenirs mutuel·le·s » m’a inspirée le projet « coopté·e·s » pour mettre en lumière différents aspects de la vie en coopérative d’habitation. Vivre en coop équivaut à obtenir un immense privilège : un sursis au capitalisme et à la précarité de logement. C’est aussi un défi quotidien qui se décline en une pléthore de sous-aspects, parfois évidents mais souvent insoupçonnés (allant du capacitisme à la bonne entente, en passant par des défis d’organisation, voire des démarches légales). Si les coopératives sont des communautés, il ne faut pas nier les efforts et les énergies qui sont mises à profit dans leur fonctionnement. Enfin, c’est un héritage de combats militants pour l’accès à des logements abordables et une alternative au rapport propriétaire-locataire. Il m’apparaît crucial de s’en rappeler et d’y réfléchir pour envisager le futur.

J’ai envie d’illustrer, par la forme brève de l’enseigne lumineuse, ce processus de mutualisation d’espaces, de ressources et de perspectives, avec ses hauts et ses bas, ses failles et ses réussites. Je veux ainsi révéler comment une coopérative d’habitation prend forme, ce qu’elle représente pour les membres qui y habitent, et ce, à partir de témoignages de différentes personnes qui vivent en coopérative. Ma suite poétique mettra donc en scène la vie coopérative afin de susciter des réflexions et des discussions sur nos manières d’habiter à travers le regard des « coopté·e·s ».


virginie fauve

Originaire de l’Abitibi, virginie fauve vit et travaille à Montréal. Littéraire volage, elle butine; en poésie et en prose, en revue et en fanzine, parfois sous forme d‘événements ou de performances. Elle s’intéresse particulièrement à l’histoire littéraire des femmes, à l’édition indépendante et aux arts imprimés. La poussière nous cerne parce qu’elle nous ressemble, son premier recueil, a été publié aux éditions du Lézard amoureux en 2022.